LA ROMANCE DU XIV JUILLET
refrain :
Par devant, par derrière
Tristement comme toujours
Sans chichi, sans manière, (var : en fermant les paupières)
Elle a connu l'amour
Les oiseaux dans 1es branches
En les voyant s'aimer
Entonnèrent la romance (var : on chanté la romance)
Du XIV juillet.
1
Elle n'avait que seize ans a peine
Quand elle sentit battre son cœur
Un soir avec le môme Gégène
La pauvrette a connu le bonheur
C'était le jour d'la fête nationale
Les fusées pétaient en l'air (var : quand la bombe éclate en l'air)
Elle sentit comme un trou de balle
Un frisson parcourir sa chair
2
Mais quand refleurit l'aubépine
Au premier souffle du printemps
Fallait voir la pauvre gamine
Mettre au monde un petit enfant,
Et Gégén' qu'est l'mec à la coule
Lui dit : ton gosse moi j'm'en fous
Je te l'ai fait, maintenant je m'les roule
A ta place je lui tordrais le cou
Par devant, par derrière
Tristement comme toujours
Fallait voir la pauv'mère
Et son gosse de 8 jours
En fermant les paupières
L'a tordu le quiqui
Et dans le trou des wateres
Elle a jeté son p'tit
3
Mise au banc de la cour d'assises
Comme a' celui de la société
Elle fut traitée de fille soumise
Elle qui n'1'avait jamais été.
Elle r'pensait à son pauvre gosse
Qu'elle n'avait plus maintenant
En entendant l'verdict atroce
Qui la condamnait à 20 ans.
Par devant, par derrière
Tristement comme toujours
Elle est morte la pauv'mère
A Cayenne un beau jour
Morte avec l'espérance
De revoir son petit
Dans la fosse d'aisance
Où c'est qu'ell'l'avait mis.